Le Paris Investment Research se tenait ce matin à Paris, et a permis de faire le point sur MIFID2. Le résumé ci-dessous rappelle 8 idées fortes entendues ce matin.Résumé MIFID2 de Guillaume Eliet, secrétaire général adjoint AMF

La MIF2 amène la TRANSPARENCE (à l’égard du client), l’EQUITE (entre les portefeuilles) et l’INDEPENDANCE (dé-corrélation du volume d’ordres)

  1. Qui est concerné ?

La GPM est concernée, pas la gestion collective. Toutefois, le risque de « subvention croisée » est réel et l’AMF recommande (mais n’impose pas comme au UK) que la gestion collective adopte MIF2 aussi.

  1. Recherche ?

Il faut distinguer la « vraie » recherche qui doit apporter une valeur ajoutée, de celle qui n’apporte qu’un avantage mineur (et qui doit donc être gratuite). Il appartient au gérant qui reçoit la recherche de l’évaluer et de pouvoir justifier de sa valeur.

  1. Quels produits ?

Tous les produits sont concernés, y compris la recherche crédit, qui n’était pas facturée auparavant.

  1. Le Corporate Access

Il n’est pas interdit, et le gérant doit distinguer la conciergerie (mise en relation) de la recherche.

La conciergerie est payée par la SGP mais pas par les fonds.

Exoé point of view : Ce discours est une inflexion par rapport à la consultation AMF, plus en phase avec le discours FCA/ESMA et interdit la prise en charge par le client final de ce qui n’est pas de la recherche, comme l’organisation d’un événement. D’autant que c’est au gérant de justifier de la valeur de la réunion…Le sujet n’est pas encore parfaitement limpide.

  1. Accord du client sur les frais de recherche

« Silence du client ne vaut pas acceptation », il faudra donc que le client valide expressément les nouveaux frais de  recherche. L’AMF essaye de faire valider que si les frais sont du même niveau pré-MIF2 que post MIF2, l’accord tacite est suffisant. Exemple : la SGP paye en 2017 1 M€ de courtage recherche en mode classique, elle pourrait définir un budget en 2018 d’un même montant sans autorisation expresse du client. (Exoé : « faite tourner les portefeuille les gars ! 🙂 plus sérieusement : ce point n’est pas encore validé).

  1. L’AMF a publié sur son site le 10 mai une consultation générale ouverte jusqu’au 10 juin sur le nouveau règlement général.

C’est un copier/coller de l’ESMA au maximum, de telle sorte que les implications pour les gestions en France ne soient pas différentes du texte d’origine. Nous analyserons ce texte le plus rapidement possible.

Lien : http://www.amf-france.org/technique/multimedia?docId=workspace://SpacesStore/c4c1dc66-32b7-40b9-8977-8bad643baf93_fr_1.0_rendition

Autres interventions et remarques

De nombreux intervenants parlent de la mesure des interactions recherche

  • Les SGP vont devoir mesurer le niveau des interventions, la qualité des calls, … car le buy side doit déterminer la valeur des interactions recherche (payées par les clients)
  • Quelle est la prestation de service « observée » en interne, par rapport à celle fournie par les brokers ?
  • Le broker vote n’est plus assez précis pour le régulateur car il ne permet pas l’évaluation monétaire (budget)
  • La notation recherche est un exercice dissocié de la notation exécution. Il doit y avoir une cartographie des service, une agrégation des votes des gérants,
  • Besoin de traçabilité de la consommation par le buy side : pourquoi la recherche de x ou de y?
  • La pertinence des interactions doit être mesurée

Recherche interne/externe

  • Un intervenant explique que la recherche est payée majoritairement sur le P/L de la société qui a beaucoup d’analystes en interne, payés sur le P/L. La dépense « externe » est donc, en comptabilité analytique, minoritaire… (Exoé : je propose à chaque société de gestion de rajouter le terme « analyste » sur la carte de visite, pour faire varier le pourcentage et pouvoir communiquer sur une recherche payée majoritairement sur le P/L ahahah :). Plus sérieusement, attention à la communication vis à vis des clients de la façon dont la recherche est payée)
  • Il faut noter ses analystes internes selon les memes process pour les challenger face aux sell side.

Emergence de Fin techs sur de nombreux domaines

  • Présents : Alphametry, Research Pool, My Daily Corporate Access
  • De nombreux buy sides testent de nombreuses solutions dans les domaines de la notation, la mesure, le vote, …Toutes ces solutions sont des contraintes pour les gérants, mais restent des maux nécessaires pour piloter au mieux les dépenses de recherche.

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